Le 08 mars 2019, comme depuis 42 ans maintenant , le monde a célébré la journée internationale consacrée à la gente féminine. A Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo, plusieurs activités ont été organisées en marge de cette célébration parmi lesquelles on compte la « Fête de la Femme Active » dont la 1ère étape de sa 5ème édition a eu lieu au Kempinski Hotel Fleuve Congo et a réuni des femmes de différents domaines d’activités professionnelles autour du thème : Femme et pouvoir, quel leadership au féminin pour changer le Congo ?
D’entrée de jeu, , Mushiya Kabeya ( une des organisatrices ) a passé en revue les différents thèmes retenus autour du 08 mars 2019 : que ce soit à l’international, au niveau national et surtout le thème propre à la fête de la femme active; une manière pour elle d’accueillir les personnes présentes en les plaçant dans le contexte de l’événement, avant de céder rapidement la parole aux panélistes appelés à intervenir durant cette journée.
Surprise ( mais pas choquée ) d’être la première à prendre la parole en tant que panéliste, Kelly Kamin, directrice des ressources humaines chez « ITM Group », a exhorté les femmes autour du leadership en milieu professionnel auquel elles devraient aspirer et qui sous entend avoir son objectif de vie, son authenticité, ses stratégies, son réseau et surtout ses supports ( ou soutiens ) parmi lesquelles on compte la famille pour ne pas dire le mari car la femme n’est doit pas considérer l’homme comme un adversaire mais doit comprendre qu’ils sont appelés à évoluer dans la complémentarité.
Allant dans le même sens d’amener les femmes à aspirer au leadership, Marie-José Ifoku, candidate à l’élection présidentielle de Décembre 2018 en RDC, a appelé les femmes à sortir de leurs zones de confort, à ne plus faire du surplace mais à prendre conscience en travaillant sur le changement de soi ( …qui l’on veut être , où on veut aller… ) tout en n’ayant pas peur de descendre sur le terrain et de montrer de quoi on est capable.
Je n’étais pas cette Marie-José que vous voyez aujourd’hui. Mais à force de prier et d’oser je suis devenue cette personne qui tient à amener le changement. Marie-José Ifoku
Comme pour confirmer le leadership auquel les femmes doivent aspirer, Marie-Chantal Kaninda , 1ère femme noire membre du Conseil mondial des Diamants ( dont elle est directrice exécutive ), a parlé de son parcours qui n’aura pas manqué d’être surprenant face aux préjugés et stéréotypes liés à la gente féminine et plus encore aux congolaises. En outre, elle a appelé la société pour ne pas dire les entreprises à ne pas seulement parler de diversité mais d’une réelle inclusivité mettant la femme dans les conditions qui lui permettent de rester une bonne dame dans la communauté. Pour elle, cet aspect d’inclusivité est très important.
C’est ainsi que Anaiah Bewa, la chargée de relations publiques chez Vodacom RDC , a annoncé que sa société s’est fixée l’objectif d’atteindre rapidement 5 millions de femmes connectées; La connectivité étant un élément important pour le développement, il faut , selon elle, permettre à la femme de jouer son rôle social car c’est là son vrai pouvoir et c’est aussi par là que passera son leadership.
Gisèle Tshamala, sous directrice d’After Care à l’Agence Nationale pour la Promotion des Investissements (ANAPI), a appelé les femmes à être actives sur le terrain, à ne pas se limiter aux conférences, colloques et autres… Ainsi, sa structure s’est dit prête à accompagner les femmes investisseurs pour s’implanter et évoluer en faisant face à l’écosystème congolais.
Etre active sur le terrain, Dany Nyembwe, présidente de l’ASBL « la main sur le coeur » qui encadre les enfants porteurs du VIH Sida , l’a démontré en partant du thème mondial qui parle de l’innovation et a ainsi mis en avant ce que fait son ASBL avec notamment l’éducation des enfants porteurs du VIH Sida, souvent abandonnés par leurs familles jugeant qu’ils ne doivent qu’attendre la mort…
« Il a fallut redonner espoir de vivre à ces enfants qui, jusqu’à un certain âge, ne savaient ni lire, ni écrire… » Dany Nyembwe
L’ASBL « la main sur le coeur » a également mis en place le logiciel « Landela » pour gérer la base de données des personnes vivant avec le VIH Sida de manière à assurer un meilleur suivi de ces personnes.
« Cette application est dotée de l’identification unique par biométrie pour ne pas enregistrer deux fois la même personne afin d’avoir des vrais chiffres.
Notre travail a permis aux personnes vivant avec le Sida de se sentir plus considérées….Le social n’est sous-entend donc pas seulement les dîners de gala pour récolter des fonds mais surtout les actions sur terrain pour impacter véritablement la communauté. » Dany Nyembwe
En outre, sachant que les femmes ont besoin d’être en bonne santé pour pouvoir travailler et mettre en avant leurs compétences, les organisatrices ont ténu à permettre aux participantes d’être sensibilisées sur l’importance du dépistage pour prévenir le cancer du sein frappant très souvent la gente féminine. Une sensibilisation faite par Sandra Bedi , collaboratrice au sein de la fondation BOMOKO et la Docteur Ana Bila qui ont ensuite céder la place à l’intervention d’un des seuls hommes participant à cet événement, Tresor Chovu ( Entrepreneur congolais dans les Mines ) qui n’a pas manqué de donner son regard extérieur teinté d’admiration pour ces femmes qui se distinguent positivement dans la société congolaise.
C’est dans une ambiance festive mêlant networking, buffet, chants et tombola… que la journée s’est clôturée; car après tout, il s’agissait bien d’une « Fête de la femme active » qui d’ailleurs va se poursuivre en une tourné dans 3 autres villes de la RDC dont Lubumbashi ( le 16 mars ), Kolwezi ( le 23 mars ) et Goma ( le 30 mars ).
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Un récit d’Esaie MPOLO pour BigUpNews.net
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